EuroBusiness Media (EBM) : AXA, un leader mondial de l’Assurance et de la Gestion d’Actifs, publie ses résultats pour l’année 2014. Henri de Castries, bonjour. Vous êtes le Président-directeur général d’AXA, Quel bilan tirez-vous de l’année 2014 pour le Groupe AXA?
Henri de Castries : C’est une bonne année pour le Groupe. C’est une bonne année en termes de chiffres d’affaires, c’est une bonne année en termes de résultat.
Une bonne année en termes de chiffres d’affaires parce que les trois principaux segments d’activité - c’est-à-dire la Vie, le Dommage et la Gestion d’Actifs - progressent et progressent dans l’ensemble des géographies. C’est positif, et ce malgré un environnement macro-économique qui n’a pas toujours été simple. Il y a eu des catastrophes naturelles, un recul des taux d’intérêts en fin d’année, qui ne sont pas en général des éléments toujours favorables à notre secteur. Donc une bonne année en termes d’activité.
Une bonne année en termes de résultats parce que nous atteignons le niveau historique le plus élevé jamais atteint pour le Groupe en termes de résultat opérationnel, parce que le résultat net total progresse de 12%, et tout ceci nous permet compte tenu des niveaux de solvabilité qui sont élevés, d’augmenter significativement le dividende versé aux actionnaires.
EBM : Etes-vous en passe de remplir les objectifs fixés dans le plan stratégique à l’horizon 2015, Ambition AXA?
Henri de Castries : Oui nous sommes très confiants là-dessus. Ambition AXA est un plan qui a commencé en 2010. Nous arrivons donc en 2015 dans la dernière année. Ce que nous avions promis c’était plusieurs choses : la croissance du résultat opérationnel de 5 à 10% par an, nous y sommes; ensuite nous avions dit que nous serions plus sélectifs, plus efficaces, et que nous accélérerions dans certaines géographies ou certains métiers.
Pour reprendre ces trois facteurs, l’accélération elle est là dans les pays émergents ; il y a deux exemples symboliques en 2014 qui sont l’acquisition que nous avons fait au Nigéria ou l’accord que nous avons passé avec mBank en Pologne.
La sélectivité elle est là si vous regardez le mix de nos activités : nous avons accordé moins d’importance, moins développé certains segments qui étaient moins intéressants et moins rémunérateurs; nous en avons développé davantage d’autres, nous avons en particulier dans la Vie favorisé les unités de compte.
Ensuite sur l’efficacité, le plan initial en 2010 était d’économiser 1,5 milliards d’euros de frais généraux, nous ferons plus de 1,9 milliards.
EBM : Comment envisagez-vous l’avenir pour le Groupe ?
Henri de Castries : L’avenir nous l’envisageons avec, je dirais, intérêt, sérénité et appétit. Intérêt parce que la demande pour les produits que nous mettons à la disposition de nos clients augmente. Les besoins de protection, les besoins de gestion d’épargne augmentent partout dans le monde. C’est vrai dans les pays mûrs, c’est vrai dans les pays émergents, même si c’est plus rapide dans les pays émergents et nous pensons que nous sommes bien positionnés pour faire face à cette demande.
Ca va nous obliger à changer donc il y a quelques challenges, et nous avons de l’appétit pour cela. Pourquoi ça nous obliger à changer ? Parce que les nouvelles technologies sont en train de modifier les “business models” dans notre industrie. Notre industrie est une industrie de données - de collecte, d’interprétation, d’analyse de données - pour permettre de mieux servir les consommateurs, il faut que nous soyons capables d’intégrer les technologies nouvelles. C’est la raison pour laquelle nous allons investir, nous l’avons annoncé, 950 millions d’euros dans le digital, pour le groupe soit aux meilleurs standards dans ce domaine.
EBM : Henri de Castries, Président-directeur général d’AXA, merci beaucoup.
Henri de Castries : Merci à vous.