EuroBusiness Media (EBM): Sanofi-aventis, l’un des leaders mondiaux de la santé, annonce ses résultats pour le troisième trimestre 2009. Chris Viehbacher, bonjour. En tant que Directeur Général de sanofi-aventis, quels sont vos commentaires sur les performances de votre groupe au troisième trimestre ?
Chris Viehbacher (CV): Si nous considérons le court terme, nous avons enregistré une très bonne performance, et je pense que notre plan stratégique a bien progressé. Nous avons encore réussi à signer un certain nombre de partenariats, à acquérir certaines entreprises et à poursuivre la mise en œuvre de notre programme de transformation. Les résultats montrent les premiers effets de la générification anticipée d’Eloxatine et de Plavix. En dépit de cela, nos bénéfices ont crû de 8% à taux de change constant grâce à la croissance très robuste de nos principaux produits pharmaceutiques : Lantus a progressé de 20% ; Plavix aux Etats-Unis a réalisé une progression à deux chiffres et nos vaccins ont connu un franc succès. Je suis donc très satisfait des ventes. L’ensemble de nos ratios de coût se portent mieux. Dans l’ensemble, je considère que nous avons fait des progrès considérables, tant en termes de résultats trimestriels qu’en termes de transformation de notre groupe.
EBM: Qu’est qui a fait croître votre chiffre d’affaires au troisième trimestre? Pouvez-vous nous rappeler quelles sont les plateformes de croissance de sanofi-aventis aujourd’hui ?
CV:
Nous avons identifié cinq plateformes de croissance réellement porteuses sur les cinq années à venir. Il s’agit des vaccins, des marchés émergents, de l’OTC, de nos médicaments antidiabétiques, ainsi que des produits nouveaux. Au troisième trimestre, nous avons fait d’excellents progrès sur l’ensemble de ces fronts. De toute évidence, un grand sujet de discussion partout est le vaccin contre la grippe H1N1, qui constitue pour notre société un enjeu de première importance. Ainsi, nous avons travaillé sans relâche de manière à produire le vaccin à temps. Nous avons fait la plus grande partie du travail au cours du troisième trimestre et nous en verrons la répercussion sur les ventes au quatrième trimestre et au premier trimestre 2010. Je pense que nous avons aussi marqué des progrès très significatifs sur Menactra. Nous avons finalisé la transaction avec Shantha, un bon pas en avant dans ce domaine. Sur les marchés émergents, le taux de croissance est de nouveau au-dessus de 20%. Récemment, j’ai eu l’occasion de revisiter nos filiales en Inde, au Brésil et au Mexique. Elles ont de très solides équipes dirigeantes et d’excellents moyens de production. En outre, les acquisitions de sociétés dans ces pays ont réellement renforcé le portefeuille d’actifs de notre société. Notre activité OTC a crû de 26%, résultat en partie tiré par des acquisitions, mais encore une fois je crois qu’il s’agit d’une activité viable sur le long terme du fait que nous n’avons pas à faire face à des expirations de brevets. Cette activité est également très importante pour les marchés émergents. Multaq a été lancé. Nous sommes très satisfaits de sa progression aux Etats -Unis. Nous sommes également ravis qu’il ait été homologué en Europe, au Canada et en Suisse. Je crois aussi qu’il s’agira d’un nouveau médicament important pour nos patients, et évidemment un moteur de croissance clé pour l’entreprise. Enfin, Lantus a encore enregistré une hausse de plus de 20% ce trimestre. Nous avons également pu signer un contrat avec la société Wellstat. Ceci témoigne de notre volonté de faire en sorte que les antidiabétiques constituent une offre complète et non une simple ligne de produits. Nous sommes donc très heureux de notre taux de croissance.
EBM: Quels sont vos commentaires sur le rythme de l’érosion des ventes de certains de vos produits face à la menace des génériques, tels que Plavix en Europe et Eloxatine aux Etats-Unis ? Est-ce un sujet de préoccupation ou bien est-on dans la norme ?
CV: Vous savez, ceci fait partie de notre métier. De toute évidence, nous connaissons une croissance spectaculaire lorsque nous sommes protégés par des brevets. Cela dit, un brevet n’est pas éternel, comme nous l’avons dit. Nous savons que dans les deux ou trois années à venir nous allons perdre de vieux amis tels Plavix, Taxotere, Eloxatine et Ambien CR. Je les considère simplement comme de futurs cash flows. Nous savons qu’ils finiront par tarir tôt ou tard. Ce qui importe vraiment, c’est de transformer l’entreprise et de valoriser pleinement les moteurs de la croissance qui compensent l’impact de l’expiration des brevets. Au trimestre dernier, nous avons pu donner une guidance au marché et dire que ces moteurs de croissance seraient suffisants pour compenser entièrement l’érosion liée aux génériques, tant en termes de chiffre d’affaires qu’en termes de bénéfices, et ce sans avoir à effectuer d’autres acquisitions.
EBM: Vous venez de lancer Multaq aux Etats-Unis. Ce démarrage est il à la hauteur de vos prévisions ? Quand envisagez-vous de le commercialiser dans d’autres pays?
CV: Les Etats-Unis sont le premier pays où nous avons lancé Multaq. Evidemment, nous comparons les résultats aux autres lancements de produits, et nous sommes très confiants. Il s’agit du lancement d’un produit de spécialité ; nous veillons donc à ce que les médecins comprennent l’avantage et l’innocuité de Multaq. Nous avons conduit une étude à long terme, baptisée Athena, qui a montré une diminution de 24% des hospitalisations liées à des troubles cardiovasculaires. C’est très important pour les patients. Il s’agit aussi d’un très bon argument économique à présenter aux payeurs. Jusqu’à maintenant, tous les retours - les études de marché, les réactions des compagnies d’assurances et des patients - ont été très positifs et nous sommes enthousiasmés par le potentiel de Multaq.
EBM: Il semblerait que certains de vos concurrents aient fait des promesses excessives concernant leur capacité à mettre au point un vaccin contre la grippe H1N1 dans les délais et en quantité suffisante. Qu’en est-il aujourd’hui de la vente et de la production du vaccin H1N1 de Sanofi Pasteur ?
CV: Vous savez, avec chaque jour qui passe, nous comprenons de mieux en mieux le virus H1N1 et le vaccin. Nous sommes le leader mondial en matière de vaccins. Nous avons pris cette responsabilité très au sérieux. Nous avons deux usines aux Etats-Unis et une en France produisant le vaccin qui tournent 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. Nous utilisons plus de 600 000 œufs par jour pour la fabrication du vaccin. Rappelons que nous avons tenu pleinement nos engagements pour la fabrication du vaccin contre la grippe saisonnière. Nous avons donc eu à produire deux fois plus de doses de vaccins qu’en temps normal. Je suis très fier de nos équipes et de leur capacité à fournir. Nous sommes en avance aux Etats-Unis. A ce jour, 75% des commandes ont été fournies à l’administration américaine. Nous prévoyons, d’ici à la fin de l’année, de fournir 75 millions de doses. Nous nous sommes engagés à fournir 5 millions de doses au Mexique. Nous avons d’autres engagements en dehors des Etats-Unis, notamment au Brésil. Enfin, rappelons notre engagement à fournir 100 millions de doses gratuitement à l’OMS pour les pays qui n’ont pas les moyens de stocker. En France, nous réalisons également de sérieux progrès. Nous avons déjà présenté un dossier pour un vaccin sans adjuvant. Très prochainement, nous présenterons le dossier pour un vaccin avec adjuvant en vue de l’obtention de l’AMM. La production s’effectue à feu continu. Nos équipes ont déjà commencé à fournir le vaccin contre la grippe saisonnière. Il s’agit d’un objectif important de santé publique. Nous travaillons en étroite collaboration avec l’OMS et d’autres autorités à travers le monde. Il s’agit d’un enjeu majeur pour nous et nous faisons de notre mieux pour respecter tous nos engagements.
EBM: Sur la base des neuf premiers mois de l’année, et étant donné que les ventes du vaccin H1NI n’étaient pas prises en compte, souhaiteriez-vous affiner vos prévisions annuelles ?
CV: Au deuxième trimestre, nous avons relevé nos perspectives à environ +10%. Concernant les résultats du troisième trimestre, nous avons confirmé les tendances sous-jacentes très positives décelées durant les trimestres précédents. Nous confirmons qu’elles avoisinent les +10%. Cependant, nous savons également qu’au cours du quatrième trimestre nous allons vendre pour au moins un demi-milliard de dollars de vaccin HIN1, ce qui ajoutera environ 1% à la croissance de notre BNPA. Nous avons donc relevé nos perspectives à environ +11% cette année.
EBM: Comment se déroule votre programme de transformation ? Avez-vous des progrès tangibles à annoncer pour ce trimestre ?
CV: Nous sommes vraiment entrés dans la phase d’implémentation, après avoir passé la première partie de l’année à réfléchir sur les moteurs de croissance de l’entreprise et sur la façon d’orienter toutes nos équipes vers ces objectifs de croissance. Maintenant que nous approchons la phase d’exécution, toutes nos équipes sont concentrées sur la compréhension de notre organisation, de nos compétences, des structures de coût, et sur la manière de répondre aux différents besoins de nos clients. Bien entendu, notre axe principal est la recherche et développement. Il s’agit du domaine où nous observons le plus de changements ; c’est probablement le plus important défi. En effet, l’industrie pharmaceutique dans son ensemble est confrontée à un problème de productivité. Allons-nous trouver suffisamment de bons médicaments ? Je crois que nous avons fait de grands progrès à cet effet. La première partie de l’année a été consacrée à s’assurer que nos projets sont non seulement sûrs et efficaces mais qu’ils répondent aussi aux besoins du marché. Ce qui signifiait pour nous de mettre en place certains procédés très rigoureux pour s’assurer que tout produit nouveau entrant dans le développement réponde aux critères du marché et pas seulement aux critères scientifiques. Au troisième trimestre, nous avons réussi à renforcer notre portefeuille. D’abord, nous avons fait l’acquisition de Fovéa, une société spécialisée en ophtalmologie, qui détient trois nouveaux médicaments, ce qui pourrait être intéressant pour nous. Fovéa sera notre plateforme ophtalmologique. Désormais nous possédons la compétence en interne avec une équipe de recherche exceptionnelle. Comme lors de l’acquisition de BiPar Sciences Inc., nous envisageons de laisser Fovéa plus ou moins indépendante et de lui permettre de nous apporter un nouveau portefeuille complet de médicaments ophtalmologiques. Nous avons également noué deux partenariats : l’un avec Wellstat, ce qui nous donne un excellent médicament contre le diabète de type II et un nouveau sensibilisateur d’insuline. La franchise diabète est très importante pour nous pour l’avenir. Le deuxième partenariat a été noué avec la société Merrimack, dans la région de Boston, pour un médicament ErbB3. On connait Erb1, ou HER1, qui a pour nom commercial Herceptine, et aussi un médicament HER2, ou Erb2, connus sous le nom de Tykerb. Cependant, bon nombre d’experts en oncologie pensent que le Erb3 est à la croisée de la plupart des tumeurs cancéreuses. Il s’agit donc d’un médicament très intéressant, et nous travaillons pour le faire entrer en Phase II. Dans l’ensemble, si vous regardez notre troisième trimestre, nous avons passé deux médicaments en Phase III, à savoir : le BSI-201 de BiPar et l’Otamixaban, nouvel anti-coagulant qui passe en Phase III, pour le traitement aigu de personnes atteintes de crises cardiaques, à commencer par les patients non-STEMI. Ce médicament a montré un bénéfice significatif de survie par rapport aux normes de soins existants. Nous avons réussi à passer sept nouveaux médicaments en développement, ce qui porte le nombre de 52 à 59 produits. Un progrès très important a donc été réalisé en matière de recherche et développement. Dans tous les domaines, que ce soit la production, la commercialisation ou l’administratif, nous avons terminé notre plan social pour le siège, et nous allons fermer l’ancien siège social d’Aventis comme prévu à la fin de l’année. L’ensemble de la société est donc impliquée et soutient notre programme de transformation.
EBM: L’encre était à peine sèche après l’accord sur Merial lors de notre dernière entrevue en juillet dernier, et l’on ne pouvait donc pas vraiment le commenter. Maintenant que vous détenez Merial à 100%, souhaitez-vous profiter de cette occasion aujourd’hui pour nous en dire un peu plus sur la prochaine étape pour Merial ?
CV: Nous avons toujours dit que la santé animale était un secteur fort intéressant. Ceci est en phase avec notre stratégie de nous concentrer sur des sociétés qui présentent des profils de croissance à long terme. Or, Merial est une affaire passionnante en soi, du fait qu’elle ressemble un peu plus à une société qui vend des biens de consommation courante. Il existe deux marques phares : Frontline et Heartgard. Elles ont effectivement la même performance durable que l’on peut attendre d’une société OTC. Cependant, ce qui est intéressant aussi c’est qu’au moment de l’acquisition de Merial nous avions négocié avec Merck une option pour fusionner Merial avec leur autre activité de santé animale, Intervet, acquise via Schering-Plough. Intervet est plus axée sur les animaux de production. La prochaine étape consiste à attendre que Merck et Schering-Plough aient finalisé leur fusion prévue au quatrième trimestre. Une fois la fusion finalisée, nous aurons environ cent jours pour décider avec Merck de l’opportunité de cette fusion, et faire une « due dilligence » d’Intervet. Puis, nous déciderons avec Merck de l’intérêt d’un tel rapprochement entre ces entités. Dick Clark et moi-même sommes très intéressés par le domaine de la santé animale. Si nous rapprochions ces deux entités nous créerions le leader mondial, ce qui serait intéressant.
EBM: Avez-vous quelque chose à dire au sujet de vos récents partenariats ou acquisitions, dans des domaines tels que l’oncologie ou le diabète ? Pourquoi êtes vous intéressé par les maladies oculaires, et faut-il s’attendre à d’autres acquisitions « bolt-on » dans l’OTC ?
CV: A nouveau, j’en reviens à nos cinq plateformes de croissance, nous souhaitons développer ces activités de manière organique. Toutefois, dans les domaines où nous pourrons trouver des acquisitions ciblées, nous accélérerons la croissance. Pensez à certaines transactions que nous avons déjà réalisées, Fovéa, par exemple. Je pense que l’ophtalmologie sera un secteur porteur avec le vieillissement de la population, y compris dans les marchés émergents. C’est un domaine prioritaire avec le vieillissement de la population, et nous vivons une nouvelle révolution scientifique. Jusqu’à maintenant, le marché de l’ophtalmologie a été réellement dominé par des traitements de la surface de l’œil, le glaucome. Aujourd’hui, nous constatons de nouvelles maladies, telle que, par exemple, la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), dont les traitements se font à l’intérieur de l’œil. Nous souhaitons être partie prenante de cette nouvelle recherche révolutionnaire, mais il existe aussi une énorme demande insatisfaite. Aujourd’hui, nous avons annoncé l’acquisition d’Oenobiol. Il s’agit d’une entreprise de santé associée au bien être, très en phase avec l’acquisition de Symbion l’an dernier en Australie. Nous développons des entreprises dédiées au bien-être. Il existe un marché important, et ceci cadre bien avec nos activités actuelles et renforce notre relation avec le pharmacien. Si je considère l’acquisition de Shantha, il est clair qu’elle renforce notre activité de vaccins ainsi que nos activités sur les marchés émergents. Ce trimestre, nous avons également acquis une usine de fabrication d’insuline en Russie. La Russie représente un marché fort et en pleine expansion et il s’agit d’une usine nouvelle là-bas. Ceci nous donne l’occasion de renforcer notre présence sur un marché d’avenir très stratégique pour nous. Nous recherchons toutes les occasions d’acquisitions ciblées locales ou mondiales pour compléter nos plateformes de croissance. Il est donc vrai que nous devenons plus diversifiés, mais tout en restant concentrés sur nos cœurs de métier et sur des activités où nous avons de fortes relations clients.
EBM: La communauté financière a pris note de vos efforts pour fournir une perspective à long terme pour sanofi- aventis. Pouvez-vous nous rappeler ambition pour 2013 et votre stratégie pour arriver là où vous voulez être à cette date?
CV: La plupart des gens avaient l’habitude de penser, à propos de sanofi-aventis, à l’expiration des brevets de Plavix et de Taxotere. Nous avons constaté que beaucoup de personnes ne portaient pas une attention particulière aux fondamentaux sous-jacents de sanofi-aventis. Lors de notre présentation sur les marchés émergents, l’assistance a dit « Aha ! » lorsque nous avons annoncé que nous allons probablement doubler cette activité dans les 5 ans à venir. A la réaction très positive face à cette déclaration, nous nous sommes aperçus que les gens ne mesuraient pas pleinement le potentiel de nos cinq plateformes de croissance. En fait, si vous regardez nos vaccins, notre OTC, nos marchés émergents, notre franchise diabète, nos nouveaux marchés, tous sont des activités qui peuvent doubler en 5 ans, uniquement grâce aux trajectoires de croissance sur lesquelles elles se trouvent déjà. Pas de courbes en J, uniquement grâce à la poursuite des activités, sans croissance externe. Lorsque vous faites le calcul, vous réalisez qu’en 2013, après la soi disante «falaise des brevets», il est encore possible de réaliser le même niveau de ventes en 2013 qu’en 2008. Nous ne l’avons pas encore fait certes, ceci nécessitera d’entreprendre un travail difficile pour y parvenir. Néanmoins, nos activités ont le potentiel pour y arriver, nous le démontrons d’ailleurs tous les trimestres. Il est clair que d’avoir des blockbusters induit un effet de levier considérable sur le résultat. Même si nous atteignons le même niveau de ventes en 2013, si nous ne faisons rien d’autre, nous n’obtiendrions pas le même niveau de bénéfices. C’est pourquoi nous avons annoncé un programme de réduction de coûts chiffré à 2 milliards d’euros entre aujourd’hui et 2013. Si nous faisons cela, nous réaliserons réellement les mêmes bénéfices en 2013 qu’en 2008. Mais je tiens à être clair, mon objectif n’est pas de passer les quatre prochaines années à essayer de revenir à notre point de départ. Ceci est une sorte de plancher que nous souhaitons poser pour soutenir le Groupe. Notre objectif est de consacrer notre cash flow (qui est de plus de 6 milliards d’euros au troisième trimestre) à faire des acquisitions ciblées et intelligentes et à prospecter de nouvelles opportunités pour renforcer notre portefeuille de recherche et développement, et croître sur cette base. Mais au moins cela fixe un plancher que la plupart des gens n’avaient pas compris. Et je crois que de communiquer sur ces chiffres 2013 à le mérite de focaliser plus de gens sur ce que sanofi-aventis a à offrir au-delà de ses blockbusters. Je pense que la hausse du cours de l’action reflète l’appréciation des fondamentaux très solides de la société.
EBM: Chris Viehbacher, Directeur Général de sanofi-aventis, je vous remercie.
CV: Merci.