EuroBusiness Media (EBM) : BNP Paribas, l’une des banques leader en Europe, publie ses résultats annuels 2016. Jean-Laurent Bonnafé, bienvenue !
Jean-Laurent Bonnafé : Bonjour !
EBM : Quels sont les faits marquants des résultats de l'exercice pour le Groupe ?
Jean-Laurent Bonnafé : BNP Paribas a réalisé en 2016 une bonne performance qui confirme sa solide rentabilité et génération de capital, grâce à son modèle intégré et diversifié.
Les
revenus sont en hausse de 1,1 % malgré un environnement de taux bas et des marchés peu porteurs au cours de l'exercice. Domestic Markets est en légère baisse du fait des taux bas; IFS est en hausse et CIB enregistre une bonne reprise après un environnement particulièrement difficile au premier trimestre. Les
coûts augmentent moins vite que les revenus, reflétant leur bonne maîtrise malgré l'augmentation des impôts et des coûts réglementaires.
Le
coût du risque recule sensiblement à 46 points de base au niveau du Groupe, grâce en particulier à la poursuite de la baisse chez BNL et la baisse dans notre activité de crédit à la consommation.
Le
résultat net du groupe progresse de 15 % à 7,7 milliards d'euros. Hors éléments exceptionnels, il progresse de 6,3 %. Cela se traduit par une
rentabilité des capitaux propres de 9,4 % hors exceptionnels, et par une
rentabilité des capitaux propres tangibles de 11,2 % hors exceptionnels. Le
bénéfice par action du groupe progresse à 6 euros par action.
Je tiens à souligner la forte performance du Groupe au
4ème trimestre. Les revenus ont ainsi progressé de 2 % alors que les coûts augmentaient de seulement 0,5 %, conduisant à un effet de ciseaux positif. Le coût du risque continue d'évoluer favorablement, conduisant à une augmentation du résultat net de 14 % hors exceptionnels.
En termes de structure financière, comme je l’indiquais, la forte et récurrente génération de capital du Groupe s'est confirmée tout au long de l'exercice, avec une augmentation annuelle de 60 points de base du ratio
Common Equity Tier 1 fully loaded, qui s'élève à 11,5 % en fin d’année.
Enfin, pour l'exercice 2016, nous proposons le paiement d'un
dividende de 2,7 euros par action, soit un taux de distribution de 45 % en ligne avec notre plan 2014-2016. De plus, nous continuons de créer de la valeur pour nos actionnaires, puisque l'
actif net par action augmente de 3 euros à 73,9 euros par action à la fin de l'exercice.
EBM : Les taux d'intérêt restent bas dans la zone euro. Dans ce contexte, comment évolue votre activité de banque de détail dans les marchés domestiques ?
Jean-Laurent Bonnafé : Domestic Markets affiche une meilleure dynamique commerciale en 2016, avec une progression des
crédits dans tous les réseaux et une croissance significative des
dépôts dans tous ses métiers. Cette bonne dynamique se confirme aussi dans la
Banque Privée dont les actifs sous gestion progressent de 5,4 % par rapport à l'an dernier.
En 2016, Domestic Markets continue de faire évoluer son
offre digitale en proposant de nouveaux parcours clients et de nouveaux services. Un bon exemple de cette évolution est le rapprochement opéré entre Wa! et Fivory, développé par le Crédit Mutuel, en vue du lancement cette d'année d'une solution de paiement mobile multiservices commune, combinant paiements, programmes de fidélisation et offres de réduction.
Hello bank! poursuit son bon développement avec une augmentation de 200 000 clients sur l'exercice. Le nombre total de clients atteint aujourd'hui 2,5 millions et Hello bank! génère désormais près de 10% des revenus des particuliers, hors banque privée.
En termes de résultat, les
revenus s’établissent à 15,7 milliards d'euros, légèrement en dessous de l'exercice précédent. Les taux bas continuent de peser sur l'activité et les commissions financières ont baissé du fait d’un contexte de marché défavorable au cours de l’année. Cependant, la bonne performance de nos métiers spécialisés et de la banque de détail en Belgique compensent la majeure partie de ces vents contraires.
Les
frais de gestion sont légèrement plus élevés à base comparable, tandis que le
coût du risque diminue sensiblement, notamment en Italie. Le
résultat avant impôt atteint ainsi 3,4 milliards d'euros, en progression de 1,4 % par rapport à l'exercice précédent.
En résumé, notre activité de banque de détail réalise une assez bonne performance malgré certains vents contraires, et affiche un résultat en hausse compte tenu d’une baisse du coût du risque.
EBM : Dans International Retail Banking, comment ont évolué les réseaux dans les marchés émergents en 2016 ? Quand pensez-vous que l'activité de banque de détail aux États-Unis commencera à bénéficier de la politique monétaire moins accommodante ?
Jean-Laurent Bonnafé : Commençons par la zone
Europe-Méditerranée, qui regroupe nos banques de détail dans les marchés émergents : en 2016, l'activité progresse bien dans toutes les régions, tant en termes de prêts que de dépôts. Nos banques digitales continuent de développer leur clientèle dans cette zone : en Turquie,
Cepteteb atteint 350 000 clients et en Pologne,
BGZ Optima dépasse les 200 000.
À périmètre et changes constants, les
revenus progressent de 6 % grâce à la croissance des volumes et l’amélioration des marges. Les
coûts augmentent de 3,7 %, hors augmentation des taxes et contributions bancaires en Pologne, ce qui reflète la bonne maîtrise générale des coûts et l'effet des synergies réalisées dans notre implantation polonaise. Dans l'ensemble, la contribution d’Europe-Méditerranée aux résultats du Groupe augmente sensiblement à 566 millions d'euros, en hausse de presque 20 % sur une base comparable.
Aux États-Unis,
BancWest confirme sa très bonne dynamique commerciale dans un contexte de marché favorable. Les
crédits progressent de 8,5 % et les
dépôts, de 7,9 % sur l’année. Le
Private Banking confirme son dynamisme avec une augmentation des actifs sous gestion de 19 % à un peu plus de 12 milliards de dollars.
À périmètre et changes constants, les
revenus progressent de 5,5 % grâce à une forte augmentation des volumes, quelque peu compensée, cependant, par une baisse des taux US en 2016 par rapport à l'année précédente.
La hausse des taux aux États-Unis est un phénomène relativement récent, qui apportera une contribution positive à l'évolution des revenus de BancWest à partir de 2017.
Les
coûts augmentent, du fait de l'augmentation des frais réglementaires, des frais liés à l'introduction en bourse de First Hawaiian et des investissements pour renforcer le dispositif commercial.
Avec un coût du risque très faible, le
résultat avant impôt de BancWest s’établit à 862 millions d'euros, en légère baisse par rapport à l'an dernier.
EBM : Votre activité de financement à la consommation continue de progresser. Quels sont les faits marquants pour Personal Finance en 2016 ?
Jean-Laurent Bonnafé : Personal Finance fait preuve d'une très bonne dynamique commerciale en 2016 avec une augmentation de près de 9% de l'
encours de crédit tiré par une hausse de la demande dans tous les pays et l'effet favorable des nouveaux partenariats. Les crédits auto ont également continué de bien se développer, avec une progression des encours supérieure à 16 % sur l’année.
De plus, la
transformation digitale de l'activité se poursuit bien, comme l'illustre, par exemple, l'augmentation de 80% du nombre de signatures électroniques à 3,1 millions de dossiers en 2016.
Les
revenus progressent de 2 % à base comparable, grâce à l'augmentation des volumes, combinée à un positionnement croissant sur les produits présentant un meilleur profil de risque. On note une évolution favorable, particulièrement sur les marchés allemand, espagnol et italien.
Les
coûts restent bien maîtrisés, et le
coût du risque diminue sensiblement. Cette baisse du coût du risque, en 2016, s'explique essentiellement par le positionnement croissant sur des produits présentant un meilleur profil de risque et par l'environnement de taux bas ; de plus, en 2016, nous avons bénéficié de 50 millions d'euros de reprises de provisions après la cession de crédits douteux.
Il en résulte une augmentation significative du
résultat avant impôt à 1,4 milliards d'euros, soit une hausse de 18 % à périmètre et à changes constants.
En conclusion, en 2016, Personal Finance a confirmé sa bonne croissance et l'augmentation de sa contribution au résultat du Groupe.
EBM : Comment évoluent vos activités d'épargne et d'assurance sur l'exercice ?
Jean-Laurent Bonnafé : Nous terminons l'exercice avec un niveau record des
actifs sous gestion qui s’établissent à 1010 milliards d'euros, grâce notamment à une forte collecte dans tous nos métiers et à un effet de performance positif.
Ici aussi, nous avons activement poursuivi le développement de notre
offre digitale. Par exemple, chez Wealth Management, nous avons lancé de nouveaux services digitaux tels que « myAdvisory », un service qui propose du conseil financier et des services de gestion d'investissement par smartphone, ou « myBioPass », qui est une clé biométrique unique donnant accès aux services bancaires digitaux.
Concernant les résultats, commençons par le métier
Assurance qui enregistre un bon niveau de collecte nette dans les contrats en unités de compte en 2016. Les revenus de l'Assurance progressent de 2,7 % en lien avec l’augmentation des revenus de l’activité prévoyance en Europe et en Amérique latine.
Les coûts augmentent avec le développement de l'activité et la hausse des frais réglementaires. Compte tenu de la contribution accrue des sociétés mises en équivalence, le résultat avant impôt de l'assurance augmente de 3 % pour s’établir à 1,4 milliard d'euros en 2016.
Chez
Gestion Institutionnelle et Privée, les revenus affichent globalement une bonne résistance d’ensemble à un contexte peu porteur, et les coûts progressent en raison des investissements de développement dans l’activité Wealth Management ; ce qui se traduit par un résultat avant impôt en baisse à 685 millions d'euros en 2016.
En résumé, résultat en hausse dans notre activité d'assurance et bonne résistance de l'activité de
Gestion Institutionnelle et Privée dans un contexte défavorable.
EBM : Comment les différents métiers de Corporate & Institutional Banking ont-ils évolué en 2016 ?
Jean-Laurent Bonnafé : En 2016, le pôle Corporate & Institutional Banking a enregistré une bonne reprise de son activité et de ses résultats, après un contexte particulièrement défavorable au premier trimestre. CIB met activement en œuvre son plan de Transformation en ligne avec le calendrier prévu et les mesures d'économie ont été lancées dans toutes les régions.
Les
revenus s'établissent à 11,5 milliards d’euros pour l'exercice, soit une augmentation de 1,2 % par rapport à l'exercice précédent, sur une base comparable, avec une contribution positive des trois métiers.
Passons les en revue l'un après l'autre, en considérant les résultats à périmètre et à changes constants.
Commençons par
Global Markets : les revenus progressent de 1,6 % grâce à une reprise significative de l'activité au deuxième semestre, avec une bonne dynamique commerciale et des gains de parts de marché, après le contexte de marché très difficile du premier trimestre.
Fixed Income a été le principal moteur, avec une bonne performance, en particulier sur les Taux et le Crédit. BNP Paribas confirme sa première place pour les émissions obligataires en euros et sa 9
ème position pour l’ensemble des émissions obligataires internationales.
Le métier Equities est en baisse par rapport à une base de comparaison élevée l'an dernier.
Les revenus de
Securities Services progressent de 2,2 % en lien avec l'augmentation des encours.
Dans
Corporate Banking, les revenus progressent légèrement, marquant une bonne reprise après un contexte peu porteur au premier trimestre. Nous avons su renforcer nos positions dans des domaines tels que le Trade Finance, où nous continuons de gagner de nouveaux clients. BNP Paribas confirme aussi sa première place sur les financements syndiqués en Europe.
Concernant les
coûts de CIB, ils sont quasiment stables, ce qui traduit un effet de ciseaux positif. En 2016, nous enregistrons les premiers effets favorables des mesures d'économie, qui génèrent chez CIB 350 millions d'euros par rapport à 2015, mais nous sommes confrontés à l'augmentation des taxes bancaires et des coûts réglementaires.
Globalement, croissance solide des métiers sur leur marché respectif ainsi qu'une bonne reprise des revenus après un début d'année difficile.
EBM : Le dernier plan stratégique à 3 ans de BNP Paribas, de 2014 à 2016, est-t-il un succès ?
Jean-Laurent Bonnafé : La bonne performance du Groupe, que je viens de décrire, illustre clairement le succès de notre plan de développement 2014-2016.
Sur la période, le Groupe a progressé sur l’ensemble des priorités stratégiques identifiées dans le plan.
À titre d'exemple, la
préparation de la banque de détail de demain est illustrée par le lancement réussi de Hello bank!, avec ses 2,5 millions de clients et le développement des banques digitales chez International Retail Banking. En parallèle, le Groupe a continué d'adapter ses réseaux d'agences tout en continuant de développer son métier de banque privée.
Nous avons également
renforcé notre position de marché auprès des clients entreprises et institutionnels, comme le montrent l'amélioration de nos parts de marché dans tous les métiers et la bonne progression du métier de banque de transaction.
L'
adaptation des différents métiers au nouvel environnement opérationnel, est illustrée, par exemple, dans le repositionnement de BNL sur les meilleures clientèles entreprises, avec des effets favorables déjà tangibles sur le coût du risque, et dans CIB par le succès de la création de Global Markets.
Je veux également mentionner la réussite de nos
plans régionaux, tel que dans la zone Asie-Pacifique et CIB-Amérique du Nord, de même que le bon développement de nos
métiers spécialisés.
EBM : Êtes-vous parvenus à réaliser vos objectifs financiers ?
Jean-Laurent Bonnafé : En termes de revenus, la croissance moyenne a atteint 4 % par an, malgré des contraintes plus fortes que prévu, avec des taux d’intérêt très bas et une réduction de l'activité du métier Energie & Matières Premières. La croissance des revenus a été soutenue par le bon développement des métiers, le succès des plans régionaux et de la contribution positive d'acquisitions ciblées.
Du côté des frais de gestion, nous avons atteint l'objectif de notre plan
Simple & Efficient, qui a généré 3,3 milliards d'euros d’économies récurrentes. Néanmoins, notre structure de coûts est affectée par le surcroît de nouvelles taxes et réglementations. Hors ces coûts, nos frais de gestion augmentent moins vite que nos revenus, dégageant un effet de ciseaux positif, et ne progressant que de 0,7 % par an en moyenne, sur une base comparable.
Dans l'ensemble, le résultat net a augmenté de 29 % sur l'horizon du plan, hors éléments exceptionnels. Le Groupe a ainsi atteint ou dépassé les principaux objectifs, aboutissant à une rentabilité des fonds
propres de 10,3 %, hors exceptionnels, calculée selon les indicateurs du plan. Quant au montant du
bénéfice par action, sur une base comparable, il passe de 4,7 euros par action en 2013 à 6 euros par action en 2016.
Enfin, nous remplissons notre objectif pour le paiement de
dividende, avec un taux de distribution de 45%.
EBM : Venons-en à votre nouveau plan, qui vise l'horizon 2020. Que pouvez-vous nous en dire ?
Jean-Laurent Bonnafé : Notre nouveau plan confirme le
modèle intégré et diversifié du Groupe, avec 3 pôles opérationnels centrés sur les besoins des clients.
Nous avons construit ce plan sur la base d’
hypothèses macro-économiques prudentes, et en prenant en compte les contraintes
réglementaires anticipées d'ici 2020, qui continuent à s’accroître sur la période du plan.
Capitalisant sur notre modèle équilibré, qui a démontré sa force, le nouveau plan vise à construire la
banque de demain en poursuivant le développement différencié des métiers et en mettant en œuvre un programme ambitieux de nouvelle expérience clients, de transformation digitale et d’efficacité opérationnelle dans tous nos métiers.
Tout cela, en nous conformant à notre politique ambitieuse de Responsabilité Sociale et Environnementale.
EBM : Comment comptez-vous vous y prendre ?
Jean-Laurent Bonnafé : Ce programme ambitieux, qui touche toutes nos divisions, s'appuiera sur le succès des nombreuses initiatives déjà lancées dans nos métiers en matière de nouveaux produits, d'applications, de plateformes digitales et d'incubateurs.
Au niveau du Groupe, nous prévoyons d'
investir 3 milliards d'euros entre 2017 et 2019 dans ce programme, qui générera
3,4 milliards d'euros d'économies sur la même période, et
2,7 milliards d'euros d'économies annuelles récurrentes à partir de 2020.
Nous avons identifié
5 leviers à mettre en œuvre dans nos différents pôles pour réaliser ce programme, à savoir :
- créer de nouveaux parcours clients, avec de nouveaux services et parcours digitalisés ;
- faire évoluer le modèle opérationnel en optimisant les processus, en simplifiant les organisations et en développant des plateformes mutualisées ;
- améliorer les systèmes d’information en intégrant de nouvelles technologies ;
- améliorer l'utilisation des données ; et
- développer des modes de travail plus digitaux, collaboratifs et agiles.
Les 3 pôles opérationnels mettront chacun en œuvre des stratégies de développement spécifiques.
Commençons par
Domestic Markets, dans un environnement de taux d'intérêt qui ne s'améliorera que très progressivement et face à de nouvelles attentes des clients influencées par les usages digitaux, ce pôle renforcera la dynamique commerciale en proposant de nouvelles expériences clients, en améliorant l’attractivité de l'offre et en proposant de nouveaux services. Le pôle améliorera l’efficacité opérationnelle en poursuivant activement l’adaptation des réseaux d'agences, en transformant le modèle opérationnel et en accélérant la digitalisation. Dans un environnement de risque qui devrait continuer à être favorable, Domestic Markets continuera à réduire le coût du risque en Italie.
La combinaison de ces actions conduira à une croissance annuelle moyenne des revenus de plus de 0,5 % d'ici 2020, une réduction de 3 points du coefficient d'exploitation et une rentabilité sur fonds propres de plus de 17,5 % en 2020.
International Financial Services, qui est l'un des moteurs de croissance du Groupe, renforcera ses positions en accélérant son développement par le biais de nouveaux produits, de nouveaux partenariats et de nouvelles géographies pour les métiers spécialisés. Le pôle va également consolider ses positions de leader et poursuivre la croissance de la banque de détail hors zone euro. Il améliorera l’efficacité opérationnelle par l’accélération de la transformation digitale et la rationalisation des processus.
IFS prévoit de réaliser une croissance annuelle moyenne des revenus de plus de 5 % par an d'ici 2020, une réduction de 5 points du coefficient d'exploitation et une rentabilité sur fonds propres supérieure à 20 % en 2020.
Enfin,
CIB capitalisera sur le bon démarrage de son plan de transformation en 2016, qui a permis une optimisation des ressources, une réduction des coûts et une croissance des revenus. Les principales actions menées l'an dernier vont être poursuivies jusqu'à 2020 avec une accélération de la transformation opérationnelle et digitale. CIB renforcera les bases de clientèle d'entreprises et d’institutionnels, poursuivra le développement des activités génératrices de commissions, telles que le conseil et le cash-management, et continuera à tirer parti de ses positionnements régionaux pour développer encore ses services à l'international. Il accélèrera en outre le développement de la clientèle en Europe.
CIB vise ainsi une croissance annuelle moyenne des revenus de plus de 4,5 % d'ici 2020, une réduction de 8 points du coefficient d'exploitation et une rentabilité sur fonds propres de plus de 19 % en 2020.
EBM : En conclusion, quels sont les principaux objectifs financiers du Groupe pour son plan de développement 2020 ?
Au niveau du Groupe, les principaux objectifs du nouveau plan visent à réaliser une
croissance moyenne du résultat net de plus de 6,5 % par an sur la période, un
ratio de Common Equity Tier 1 de 12 % et une rentabilité des fonds propres
de 10 % en 2020. En outre, le
taux de distribution de dividendes augmentera pour passer à 50 % pour la durée du plan.
Notre plan est donc un programme ambitieux alliant le développement de l'activité, la transformation digitale et l'efficacité opérationnelle.
Comme je vous l'ai dit, notre objectif consiste à capitaliser sur la solidité de notre business model intégré et diversifié pour construire la
banque de demain, en accélérant notre transformation digitale.
EBM : Jean-Laurent Bonnafé, CEO de BNP Paribas, merci beaucoup !
Jean-Laurent Bonnafé : Merci à vous.